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La Semaine de Convivència à Arles

MEMOIRES OUVRIERES : le projet

28 Octobre 2009, 09:54am

Publié par Association Attention Culture

MÉMOIRES OUVRIÈRES
ARLES – HIER – DEMAIN ©

projet proposé dans le cadre de Marseille Provence Capitale Européenne de la Culture 2013

par
l'association Attention Culture
14 rue Réattu – 13200 ARLES
04 90 96 59 93
culture@passionnes.com
http://convivencia.over-blog.net
en partenariat avec
l'association rHumeurs
Média associatif indépendant
06 21 30 28 40
jeanpierre.antinoux@free.fr



Après la magnifique exposition “Rizdici“ de Guillaume Amat sur les “Lustucru“ réalisée en 2006 à l'initiative de l'association l'Artscène
Après les projets conduits par l'association Attention Culture ! En 2007, 2008, 2009 qu'elle continue de faire évoluer en partenariat avec les associations “rHumeurs“, “Camargo Souvajo“ et “Ventadis“ :
- le spectacle “De l'Or blanc en héritage“, création musique, chant et narration de Guylaine Renaud et Gaël Hemery
- la réalisation du film “Rendez-vous au bout du monde ou comment je suis arrivé là“ de Jean-Pierre Antinoux et sa diffusion notamment à Salin dans le cadre du Festival de la Camargue suivie de l'embrasement des salines par le groupe F,
notre association entend poursuivre le travail engagé qui relie histoire et société, mémoire, culture et création artistique dans un projet à long terme.

MÉMOIRES OUVRIÈRES
ARLES – HIER – DEMAIN ©

Entre le début et la fin du XXème siècle, Arles l'industrielle a cessé de vivre au rythme des sirènes d'usines et des sons des ateliers. Pourtant le coeur des Arlésiens bat encore au simple souvenir des Ateliers SNCF, des papeteries Etienne, de la CMP, des chantiers navals, de Lustucru, de Solvay, des Salins-du-Midi... autant d'entreprises qui sont partie intégrante de l'histoire de la ville et de ses habitants.
Malgré la lutte, malgré l'acharnement des travailleurs à maintenir leur usine et leurs emplois, la conclusion a été presque toujours la même : fermeture, licenciements, réduction d'activité, délocalisations, ... et comme une absence, un vide, un oubli, une négation...
Portées par ceux qui en ont été les acteurs, ces histoires et ces luttes ouvrières sont une mémoire vivante – vivace – et constituent un aspect culturel et patrimonial de la cité. Capter cette mémoire avant qu'elle ne disparaisse avec ceux qui en sont les dépositaires est indispensable, restituer et mettre en valeur ces histoires humaines une nécessité sociale et culturelle pour demain et pour le territoire – celui d'Arles et de la Provence certes, mais aussi de toute l'Europe, principalement méditerranéenne, d'où de nombreux ouvriers concernés étaient originaires.

A partir du collectage des éléments de mémoire, en confrontant les expériences, les vécus, les connaissances, les compréhensions de chacun, il s'agit de dépasser la nostalgie du passé et l'amertume (voire le drame humain où la douleur reste parfois vive) pour se projeter dans l'avenir en faisant vivre cette mémoire dans sa dignité, dans son invention, dans son énergie...
Les matériaux collectés seront des mots, des textes, des images, des photos, des gestes, des chants, des objets, des sons... ils auront la couleur du rire, de l'émotion, des larmes ou de la colère, l'odeur du cambouis, du feu ou du papier, les sons des machines, des ordres, des confidences. Leur mise en relation, en opposition, en complémentarité ouvre d'autres perspectives : celles de la reconnaissance, de la réhabilitation même de la culture ouvrière en tant que culture à part entière, que ciment social et patrimoine commun à partager dans ce qu'il est à la fois local et universel. Comme une matière première brute, les éléments de collectage sont proposés aux créateurs et à des scientifiques (ethnologues, linguistes, historiens,... ) pour organiser la transmission de cette mémoire et en donner une lecture contemporaine tournée vers demain qui puisse être à la fois événementielle (expositions, spectacles, performance,...) et pérenne (préfiguration d'un lieu de mémoire ouvrière et industrielle pour demain)

Quand, comment :
phase 1 : recherche des porteurs de mémoire : voir fiche 1
phase 2 : rencontre et collectage (entretiens individuels ou collectifs, prise de son, d'images, inventaire des archives personnelles...) : voir fiche 1
phase 3 : organisation du collectage par thèmes transversaux inter-entreprise
phase 4 : choix collectif des lignes de restitution possibles
phase 5 : présentation des matériaux aux créateurs (plasticiens, auteurs, danseurs, comédiens, cinéastes, scénographes, musiciens, ...)
phase 6 : travail des créateurs, stages, répétitions, résidences (individuelles et collectives)
phase 7 : structuration de thématiques d'expositions, d'installations... (“mon petit musée personnel“)
phase 8 : programmation d'une série de grands évènements publics, dans les lieux-usines (la Grande Halle évidemment, à Salin,... mais aussi dans les ateliers des entreprises en activité, les centres d'apprentissages et les lieux de formation) : expositions, spectacles, performances, projections, conférences...
Les porteurs de mémoire seront pleinement associés à toutes les phases en tant que personnes ressources, relais d'information et acteurs de la mise en perspective de leur propre histoire.

Qui, avec qui :
  • les initiateurs du projet = le collectif des associations ayant déjà engagé un travail collectivement autour du film sur Salin-de-Giraud
    • Attention Culture ! Maîtrise d'oeuvre et coordination artistique
    • rHumeurs pour le collectage audio-visuel
    • Camargo Souvajo et Ventadis pour leurs connaissances historiques
ET
  • les porteurs de mémoire
    • réseau à structurer via des personnes-relais qui élargiront le cercle avec les associations de retraités, les syndicats  : voir fiche 1
  • les conservateurs et les animateurs de mémoire :
    • les musées (le Museum Arlaten notamment),
    • la Médiathèque,
    • les archives,
    • les télévisions, la presse locale et régionale,
    • les historiens,
    • les associations liées à l'histoire et la mémoire (Amis du Vieil Arles, asso de préfiguration du musée Sncf, asso pour un musée de la résistance...)
  • les créateurs :
    • compagnies de théâtre
    • compagnies de danse,
    • musiciens,
    • auteurs, écrivains,
    • arts plastiques toutes disciplines confondues,...
  • les parrains (personnalités, artistes ou groupement d'artistes notamment que le projet intéresse à un niveau plus ou moins important)
    • Denis Gheerbrandt qui a déjà donné son accord
    • Jean-Paul Carpita
    • Chris Marker avec la société Iskra (Image, son kinescope et réalisations audiovisuelles) qui soutient, produit et commercialise des films documentaires sur le monde du travail. Est également très intéressé par la démarche cinématographique de rHumeurs et par notre projet.
    • Robert Guédiguian

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